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L'ISO en 2011

22/06/2012

La présence de Rob Steele, Secrétaire Général de l'ISO, à la dernière réunion du Comité de Coordination et de Pilotage (CCPN) d'AFNOR a été l'occasion de rappeler quelques éléments clés de l'ISO et de sa stratégie.

La stratégie 2011-2015 de l'ISO repose sur 7 objectifs clés :

Crédit photo : ISO

L'ISO affirme que le premier de ces objectifs est le plus important. Rob Steele rappelle : « les normes jouent un rôle essentiel, en ce sens qu'elles facilitent l'interaction entre toutes les personnes. Chaque jour, des milliers de normes ISO nous aident dans notre travail, à la maison ou dans nos loisirs, en mettant en avant la qualité et l'efficacité, en rendant nos vies plus sûres et plus confortables, en stimulant la prospérité économique et en prenant soin de notre planète. »

La collection de l'ISO compte actuellement plus de 19 000 normes, qui fournissent au monde économique et à la société dans son ensemble des outils concrets pour les trois volets, économique, environnemental et sociétal, du développement durable. Les normes ISO facilitent le commerce, favorisent le partage des connaissances et contribuent à la diffusion du progrès technologique et des bonnes pratiques de management et d'évaluation de la conformité.

Les partenariats avec des organismes élaborant des référentiels sont aussi un objectif important, permettant d'optimiser les investissements des uns et des autres et de tendre vers des référentiels communs et reconnus par la plus large communauté. Des accords très intéressants existent déjà comme l'accord de Vienne avec le CEN ; d'autres accords ont été développés aussi avec des organismes américains (ex. IEEE, ...) ; les efforts doivent être poursuivis pour étendre ces démarches, tout en gardant en mémoire, qu'une norme internationale ISO représente un consensus mondial sur les connaissances sur un sujet ou un processus donné.

Les chiffres clés

À la fin de 2011, l'ISO comprenait les principaux organismes de normalisation (ONN) de 163 pays. Sur ce nombre, 110 sont des comités membres, habilités à participer et à exercer leurs pleins droits de vote au sein de l'ISO. 43 membres sont des membres correspondants, généralement des organisations de pays qui n'ont pas encore entièrement développé leurs activités nationales en matière de normalisation. Les membres correspondants ne sont pas actifs dans les travaux techniques de l'ISO et n'ont pas le droit de vote ; ils peuvent néanmoins assister aux réunions en qualité d'observateurs et être tenus pleinement informés des travaux qui les intéressent. Enfin, l'ISO compte 10 membres abonnés, provenant de pays à économie très restreinte. Ils paient une cotisation de membre réduite et sont en contact avec la normalisation internationale. 5 pays ont changé de statut en 2011 pour devenir membres à part entière, dont l'Estonie, membre du CEN.

Les travaux de normalisation ISO

Au cours de l'année 2011, 38 des 163 comités membres de l'ISO ont assuré les services administratifs et techniques de secrétariat pour les comités techniques qui élaborent les normes ISO. Ainsi, les travaux de normalisation se sont déroulés au sein de 3 335 organes techniques, dont 224 comités techniques, 513 sous-comités, 2 516 groupes de travail et 82 groupes d'étude ad hoc. Ils représentent 4 007 sujets inscrits au programme de travail des comités techniques, dont 1419 nouveaux sujets enregistrés dans l'année. Avec les 1 208 Normes internationales ou documents connexes publiés en cours d'année, la collection de l'ISO totalise désormais 19 023 référentiels. 15 réunions techniques se tiennent en moyenne chaque jour ouvrable de l'année quelque part dans le monde. 1 580 réunions techniques ont été organisées en 2011 dans 50 pays.

Assurer la gouvernance (secrétariat et présidence) d'un comité technique ou d'un sous-comité permet incontestablement de valoriser les positions nationales et constitue donc un outil important de leadership international. Le tableau suivant illustre parfaitement ce propos et montre le choix du niveau d'implication (TC/SC ou WG).

Membres de l’ISO

Nombre de secrétariats (TC/SC)

Nombre d’animateurs (WG)

DIN (Allemagne)

130

352

ANSI (USA)

117

509

BSI (Royaume-Uni)

70

355

AFNOR (France)

69

212

JISC (Japon)

67

193

SAC (Chine)

45

60

SIS (Suède)

25

88

SA (Australie)

19

76

NEN (Pays-Bas)

19

78

SNV (Suisse)

18

34

SCC (Canada)

17

80

KATS (Rép. De Corée)

16

65

UNI (Italie)

16

42

SN (Norvège)

11

33

GOST R (Russie)

9

5

SABS (Afrique du Sud)

9

11

ABNT (Brésil)

8

21

BIS (Inde)

8

12

DS (Danemark)

7

26

AENOR (Espagne)

7

18

En terme de gouvernance interne, le Conseil d'administration de l'ISO se compose des membres : AFNOR (France) ; ANSI (USA) ; BSI (Royaume-Uni) ; DIN (Allemagne) ; DSM (Malaisie) ; GOST R (Féd. de Russie) ; ICONTEC (Colombie) ; IST (Islande) ; JISC (Japon) ; KATS (Rép. de Corée) ; KAZMEMST (Kazakhstan) ; MCCAA (Malte) ; SABS (Afrique du Sud) ; SAC (Chine) ; SARM (Arménie) ; SASO (Arabie saoudite) ; SCC (Canada) ; SN (Norvège) ; TSE (Turquie) ; UNI (Italie).

L'Allemagne, la Chine, la France, les Etats-Unis, le Japon et le Royaume Uni sont des membres permanents de ce conseil.

Pour télécharger le rapport d'activité de l'ISO, cliquez ici

Les tableaux suivants présentent le portefeuille de normes et projets de normes de l'ISO. Les normes élaborées par l'UNM se situent principalement dans les secteurs « ingénierie » et « technologies des matériaux », représentant à eux deux, près de la moitié de l'activité ISO.