COMITE DIRECTEUR DE L'UNM
Le Comité Directeur du 25 mars dernier a eu le plaisir d’accueillir une nouvelle administratrice en la personne de Carole Gratzmuller, Directrice Générale de la société ETNA Industrie, PME mécanicienne, constructeur d'équipements et composants dans les domaines hydraulique et pneumatique. Carole Gratzmuller a également été élue, Présidente du Comité d’Orientation de l’UNM pour un mandat de 4 ans ; elle succède ainsi à Roger Spéri qui a fait valoir ses droits à la retraite fin 2013.
Le bilan définitif de la production 2013 de l'UNM fait état de 300 normes publiées, 246 documents soumis à enquête publique et 278 dossiers présentés pour consultation ministérielle anticipée, étape permettant la consultation de la déléguée interministérielle aux normes pour s'assurer qu'il n'existe pas d'opposition fondamentale de l'administration à l'adoption du texte.
55 % des documents ont été élaborés dans le cadre de la filière internationale ISO, 35 % dans la filière européenne CEN et 10 % en filière française NF ; ces derniers constituent généralement des projets de travail pour le niveau européen ou international. Ce travail a conduit l’UNM à organiser au cours de l’année, 269 réunions de commissions ou de groupes de travail associés. 503 réunions internationales européennes ou internationales (251 CEN et 252 ISO) ont été organisées dans le domaine de compétence de l’UNM, dont 22 % se sont déroulées en France.
Les prévisions de production 2014 font état de 815 étapes prévisionnelles réparties en 258 publications, 240 documents soumis à enquête publique et 317 consultations ministérielles.
Les 824 documents élaborés en 2013 concernent 583 sujets différents (certains projets ont passé plusieurs étapes dans l'année), dont 22 % sont nouveaux et donc 78 % concernent la maintenance du parc de normes et impactent directement sa qualité.
La qualité d’un parc de normes est liée à plusieurs facteurs dont la cohérence, l’adéquation avec l’état de l’art et la prise en compte de l’évolution des différents concepts évoqués dans chaque norme. La révision régulière des normes est incontestablement un atout du système français de normalisation, comme nous avons pu le constater dans les conclusions du rapport Lambert-Boulard au début 2013. L’UNM a décidé d’engager une politique active de modernisation du parc de normes mécanicien : 37 % des normes UNM ont plus de 10 ans et il y a donc fort intérêt à réviser les normes anciennes : cohérence du parc de norme (pour éviter d’appeler des références obsolètes…), assurance d’être en phase avec l’état de l’art, utilisation des bonnes appellations (matière …), des bons symboles (dessins techniques…). Quand les critères de maintien des normes anciennes ne sont pas réunis, les secrétaires des commissions UNM proposeront désormais aux experts, de réviser les anciennes normes ou de les annuler.
De nouvelles actions ont été conduites pour répondre aux attentes du secteur mécanicien, comme la création de la commission UNM 930 "Equipements de fabrication des produits en matériaux composites". En effet, les procédés de mise en œuvre des composites sont en phase d’industrialisation. Les enjeux industriels sont importants en termes de gain de poids, nouvelles fonctionnalités, coût matières premières, etc. Pour passer de la problématique "conception" à la problématique "outil de production", la normalisation s’avère être un outil efficace pour diffuser la connaissance sur ces procédés et mettre en place des méthodes de qualification des modes opératoires, de description des performances attendues des machines, de spécification de la qualité du produit.
- Un recensement des normes existantes sur le sujet des composites a été conduit à l’initiative du comité AFNOR/CoS 26 "Ingénierie industrielle, biens d’équipement et matériaux" ; il a confirmé le déficit de textes sur les procédés de mise en œuvre. Le Comité d’orientation a demandé à l’UNM d’initier des travaux de normalisation dans ce domaine. Il n’existe pas pour l’instant de travaux CEN ou ISO sur le sujet (il existe des travaux ISO sur les matériaux de base dans le cadre de l’ISO/TC 61 "Plastiques"). Plusieurs comités américains travaillent sur le domaine des composites, en particulier ASTM D30 "matériaux composites" et ASTM E08 "fatigue et rupture". Il était donc urgent qu’un travail normatif soit initié en France, pour que les industriels français puissent se positionner, le moment venu, sur la scène de la normalisation internationale.
Les activités d’une entreprise dépendent de l’éco-système environnant. Une entreprise est soumise au regard des diverses parties prenantes concernées par son activité ; elle a une responsabilité sociétale. La réalité et la perception de la performance d’une entreprise en matière de responsabilité sociétale ont une incidence sur les avantages concurrentiels, la réputation, la capacité à attirer et retenir clients et salariés, la motivation et la productivité des salariés, la vision des propriétaires, investisseurs, de la communauté financière, les relations avec les fournisseurs, les pairs, les médias, les pouvoirs publics. La RSE devient une dimension incontournable du management de l’entreprise et constitue un véritable levier de compétitivité dès lors que la démarche est adaptée.
L’UNM, pour répondre à une demande croissante des industriels du secteur, a engagé des travaux préliminaires sur la RSE, en vue de l’élaboration d’un guide de mise en œuvre de l’ISO 26000 pour les PME mécaniciennes. A partir de ce qui est fondamental pour un patron : le développement durable de son entreprise, ce groupe a donc basé sa réflexion sur un élément clé : la stratégie de l’entreprise, en s’appuyant sur l’expérience acquise lors du déploiement d'ACAMAS, programme FIM/CETIM d’accompagnement des chefs d’entreprises pour la définition de leur stratégie.
La stratégie de l’entreprise dégage une vision long-terme, en opposition avec le mode de pensée dominant centré sur le court terme. L’idée est de promouvoir une vision stratégique, c’est-à-dire une image projetée dans le futur, de la place voulue pour les produits et les services de l’entreprise sur les marchés, et du type d’organisation nécessaire pour y parvenir. La stratégie d’une PME est souvent intuitive, peu formalisée ; les processus de gestion et de décision sont rarement explicites ; les processus stratégiques reposent surtout sur les épaules du dirigeant. Un projet d’entreprise muri et formalisé améliore la pro-activité, l’attractivité, l’efficacité de l’entreprise et finalement son développement global, donc son développement durable.
Le projet d’entreprise constitue donc la base de la démarche RSE envisagée. La stratégie s’exprime en un plan d’actions (le projet de l’entreprise), dont le but est de renforcer sa compétitivité en anticipant l’évolution des marchés. Au sein du projet d’entreprise, de nombreuses actions relèvent de la RSE. Le futur guide conjugue la formalisation du projet d’entreprise avec le déploiement d’une démarche RSE (intégration des préoccupations sociétales pertinentes pour une PME mécanicienne). Il se limite aux domaines d’actions RSE jugés pertinents pour une PME du secteur pour lesquels il fournit des fiches thématiques. Ces fiches proposent des pistes d’actions et d’amélioration qui vont conduire, lors de leur mise en œuvre, à la constitution d’une véritable politique économique socialement responsable. Un premier projet de guide vient d’être soumis à la commission de normalisation UNM01 dont le domaine d’activité désormais intitulé "Mécanique - Environnement et responsabilité sociétale" a été révisé pour l’occasion.
Enfin, le Comité Directeur a retenu la thématique de la réunion publique de l’Assemblée Générale de l’UNM, le 23 juin 2014 après-midi à l'auditorium de la Maison de la Mécanique : "Le concept d’usine du futur : quelles perspectives pour la normalisation en mécanique ?".
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