Spécification géométrique des produits
Une délégation française mobilisée pour garantir la lisibilité dans le temps des spécifications géométriques.
Londres, 3 au 13 février 2015 : 8 pays (Allemagne, Autriche, Danemark, Etats-Unis, France, Japon, Royaume-Uni et Suède) présents à l'ISO/TC 213 et à ses groupes de travail. Les 7 délégués français ont défendu avec ténacité les positions et les besoins exprimés par les commissions nationales (UNM 08, UNM 09 et UNM 10).
Les experts ont été confrontés à la volonté américaine de remettre en cause des critères par défaut dans les projets de révision des normes de base de tolérancement géométrique. C’est le cas pour l’ISO 1101 "Tolérancement de forme, orientation, position et battement" pour laquelle une nouvelle enquête est attendue dans le courant de l’été pour discussion des commentaires à la réunion ISO de
septembre 2015.
L’ISO 5459 sur les références est également concernée. Cette norme est en révision dans un groupe de travail animé par le Cetim. Là aussi, les discussions ont porté sur le critère d’association par défaut. Les experts français ont été les seuls à défendre l’actuel critère minimax (Pafnouti Tchebychev). Finalement, le critère "L2 contrainte extérieure matière" l’a emporté à l’issue de discussions mouvementées. Prochaine étape : enquête fin 2015.
Dans ces normes, chaque symbole induit un ensemble de règles dont la modification risque de bouleverser l’interprétation et devenir source de litiges. Les industriels, utilisateurs de ces symboles, doivent réagir très vite pour conserver la continuité de lecture des plans.
Au cours de cette session, deux nouveaux projets à responsabilité française ont été initiés :
- la "Décomposition des caractéristiques géométriques pour le contrôle en production" (ISO 20170), avec pour objectif d'aider les services méthodes, fabrication et contrôle à définir les moyens de coter les valeurs qui permettraient de corriger les procédés de fabrication pour aboutir à la conformité des spécifications géométriques. La démarche présentée dans ce projet permettra non seulement de piloter le procédé, mais également d'affiner l'approche statistique de la maîtrise du procédé,
- le "partitionnement" (ISO 18183), va faire l’objet d’une norme en 3 parties. Cet outil permet de limiter la spécification à une partie de la surface considérée. La France a accepté d’être chef de projet sur la partie traitant des concepts de base. Cette partie fixera la terminologie à utiliser et le cadre des procédures fondamentales.
Approuvé au stade de l’enquête, le projet traitant de l'indication des spécifications de population (ISO 18391) poursuit sa progression pour un vote final fin 2015. Il permettra de transposer les prescriptions de la norme française NF E 04-008 dédiée au calcul des tolérances des caractéristiques fonctionnelles élémentaires selon les méthodes arithmétique, statistique quadratique et statistique inertielle.
Les travaux continuent sur les machines à mesurer tridimensionnelles : série de normes ISO 10360. Deux nouvelles parties sur les bras articulés et la tomographie informatisée sont en cours de développement.
Les travaux sur les états de surface sont toujours dynamiques. La rédaction du guide pour l'utilisation des filtres (ISO 16610-100), très attendu, a été confiée au représentant de Digital Surf : une vue d’ensemble de ce futur document a été présentée et approuvée. Celui-ci travaille aussi sur la série des ISO 25178 "État de surface surfacique" avec la mission de réviser la partie générale relative aux "Termes, définitions et paramètres d'états de surface" et la partie technique "caractéristiques nominales des instruments sans contact (à capteur confocal chromatique)".
Ces travaux vous intéressent, contactez-nous.
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