Spécification géométrique des produits
Une session particulière : les groupes de travail moins nombreux qu'à l'accoutumée font néanmoins la part belle aux contributions françaises.
L'université populaire autonome de Puebla au Mexique, UPAEP, a accueilli pour la deuxième fois de son histoire les groupes de travail de l'ISO/TC 213. En 2008, les réunions avaient été abritées dans des bâtiments universitaires nouvellement construits. Huit années plus tard, les réunions se sont tenues du 27 janvier au 5 février 2016 sous une version allégée : moins de groupes de travail et surtout pas de réunion du comité technique. Cette situation inédite et expérimentale se traduit par l'adoption par correspondance des résolutions de l'ISO/TC 213 et des recommandations de son groupe de planification stratégique, l'AG1.
Les deux groupes phares, machines à mesurer tridimensionnelles d'une part et tolérancement géométrique d'autre part, ont regroupé respectivement une quarantaine et une vingtaine d'experts. Les Français se sont particulièrement distingués. Les présentations de leurs contributions ainsi que les discussions auxquelles elles ont donné lieu ont occupé la quasi-totalité des deux journées de travail allouées au groupe de travail "Tolérancement géométrique". La première contribution portée par le Cetim, concerne le projet de révision de la norme ISO 5458 sur le tolérancement de position et de groupe. La ténacité du chef de projet, face à des avis controversés, a permis d'atteindre le consensus nécessaire à sa soumission à une enquête complémentaire. La deuxième contribution défendue par les représentants de SNECMA et de PSA, concerne une proposition d'étude nouvelle relative aux spécifications globales et générales. L'intérêt renouvelé des experts ISO a donné lieu à des échanges fructueux et satisfaisants de l'avis de tous. Les discussions internes au groupe se poursuivront avant l'inscription officielle du sujet au programme de travail. A un stade plus avancé de son élaboration, les experts ISO décideront si le projet est destiné à remplacer la norme ISO 2768 sur les tolérances générales dont l'application et l'interprétation se sont avérées ambigües.
Un autre groupe de travail dont les travaux portent sur les "principes GPS verticaux", à animation et secrétariat français, s'est également réuni. Sa principale réalisation a été la résolution de tous les commentaires issus de l'enquête comité sur le projet ISO 20170 "Décomposition des caractéristiques géométriques pour la maîtrise de la fabrication". Franchir ce cap est une certaine garantie de maturité du projet autorisant sa soumission à une enquête plus élargie, en dehors du pur cercle du comité technique qui héberge ses travaux d'élaboration. Ce projet décrit des principes et donne des outils pour contrôler un procédé de fabrication conformément à une spécification ISO GPS. Il établit que le résultat d'une spécification, constituée d'une valeur, n'est pas suffisant pour contrôler un procédé de fabrication et qu'il est à cette fin nécessaire d'utiliser un ensemble de caractéristiques complémentaires et indépendantes en corrélation avec les paramètres de fabrication.
Sur la base des éléments de révision proposés par son animateur français, ce même groupe a par ailleurs entamé une réflexion sur la révision de la norme ISO 8015 qui spécifie les principes fondamentaux (concepts, principes et règles) du système de tolérancement ISO GPS. Motif : carences de la norme actuelle notamment sur le principe de l'indépendance.
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