Chariots industriels
Le comité international ISO/TC 110 et son sous-comité SC 2 se sont réunis les 9 et 10 novembre 2017 à Los Angeles. Une représentation des pays membres plutôt équilibrée entre Amérique, Asie, Europe et Océanie.
Les exigences de sécurité et de vérification des chariots de manutention (automoteurs, à portée variable et transporteurs de charges), objet de la norme ISO 3691-1 en révision, sont toujours le principal objet des débats. Cette norme est critiquée pour son manque de clarté et son architecture compliquée par des références à des prescriptions techniques intra et extra-européennes. Depuis 2011, la France met en avant les difficultés rencontrées pour réaliser la surveillance du marché. Elle a alors proposé le partage des prescriptions applicables en Europe dans des normes européennes spécifiques. Fruit de longues négociations, la révision du document a été obtenue lors de la réunion de Sydney en 2015. Basés sur la comparaison des divergences techniques entre les pays européens, le Japon et l'Australie, lesquelles sont contenues dans des documents séparés venant compléter la norme de base, les travaux en cours recherchent la pertinence mondiale. Par exemple, une enquête est en cours pour établir la vitesse maximale des chariots roulant avec la charge en position haute; cette vitesse est en effet déterminante afin d'évaluer le risque de renversement du chariot si la charge en position haute vient à heurter un obstacle.
Ce comité se préoccupe aussi des innovations qui, couplées aux systèmes d'assistance (anticollision par radar, reconnaissance par image, etc.) vont augmenter les performances des chariots en terme de sécurité. Ce sont non seulement des aides à la conduite en prévenant les situations dangereuses de retournement et autres, au positionnement en temps réel évitant ainsi les collisions avec les piétons, mais aussi à la manutention avec une double fonction : éliminer les situations dangereuses et optimiser les opérations de stockage. Même si ces systèmes constituent des améliorations notables, il ressort des discussions que leur plus-value dans une norme de conception n'est pas mesurable dans l'immédiat en termes de sécurité. A intégrer plutôt sous forme de recommandations.
Ces débats ont eu lieu entre les délégués venant d'Allemagne, d'Australie, de Belgique, de Chine, des États-Unis, de France, d'Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de Suède.
Crédit photo : Still.