Élastomères
Dès l'ouverture de la réunion, le président du comité technique international a rappelé l'importance d'élaborer des normes internationales en ligne avec les avancées technologiques de l'industrie des élastomères. Pourtant, une mobilisation est déjà en place pour faire face aux exigences de plus en plus strictes relatives à la santé, à la sécurité, à l'environnement, et au développement durable.
Waikoloa Village, ville de l'État d'Hawaï, a accueilli les réunions du comité international ISO/TC 45 du 23 au 27 octobre 2017. Pendant 5 jours, 130 experts venus de 16 pays se sont cotoyés dans les réunions des 4 sous-comités et 22 groupes de travail. A l'issue de la session, il a été décidé de réviser 32 normes, d'en annuler 3 et d'inscrire 9 nouveaux sujets au programme de travail. Ces chiffres s'inscrivent dans la moyenne de production de documents normatifs du comité technique, qui veille à l'actualisation de ses normes. Côté analyse chimique, la proposition française, soumise à l'enquête, relative au dosage du soufre libre par chromatographie en phase gazeuse (GC) et chromatographie en phase liquide haute performance (HPLC) a été approuvée. Il reste à intégrer les résultats des essais interlaboratoires internationaux. Deux autres nouveaux sujets ont été présentés et accueillis favorablement. Ils concernent la détermination des agents de protection par chromatographie en phase liquide à haute performance et la détermination de la température de transition vitreuse par analyse calorimétrique différentielle (DSC).
Côté aspects environnementaux, les sujets proposés par la France ont été inscrits courant 2017 et devraient être publiés sous forme de spécification technique en 2018. Ils concernent les lignes directrices pour la caractérisation physique et chimique des particules émises par l'usure des pneumatiques et de la route (TRWP) ; l'évaluation de leur devenir environnemental ; la détermination de leur concentration en masse dans le sol et les sédiments ; leur génération et collecte.
La décision de regrouper, sous une même référence "ISO 48", les normes traitant de la dureté des caoutchoucs provoque des remous. Si l'objectif d'un tel regroupement peut être compris, le changement de référence des normes n'est pas neutre. Une certaine confusion entre les duretés Shore A et DIDC existe chez certains utilisateurs qui veulent des équivalences. Il y a un risque que cette confusion s'aggrave si toutes les normes ont la même référence, car cela renforcera l'idée (fausse) que les différentes méthodes mesurent la même chose (même échelle et même unité). Autre inconvénient : un changement de numérotation entraînerait des modifiations dans un grand nombre de documents (par exemple, la norme ISO 48 est référencée par 158 normes ISO). Les délégués français ont défendu la nécessité d'une introduction générale et d'éviter tout changement technique dans ces normes.
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