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Matériels agricoles

20/02/2018

Les nouvelles règles européennes sont critiquées par les parties prenantes. Elles sont estimées trop contraignantes en raison de délais trop courts.

Aux neuf pays représentés (Allemagne, Autriche, Belgique, Finlande, France, Italie, Royaume-Uni, Suède, Suisse) à la réunion du comité européen CEN/TC 144, les 27 et 28 novembre 2017 à Paris se sont joint deux consultants et deux représentants du Secrétariat Central du CEN. La présence de ces derniers a résolument orienté les débats autour des nouvelles procédures pour l'harmonisation des normes et leur présomption de conformité aux Directives Nouvelle Approche.

Les délais de mise en place de ces nouvelles procédures ainsi que la remise en cause de la gestion des consultants du CEN n'a pas permis de mener à bien l'évaluation technique de certains documents, laissant les fabricants démunis d'une précieuse norme harmonisée et les obligeant à constituer eux-mêmes le dossier technique d'évaluation. C'est le cas en particulier pour les plateformes pour arboriculture couvertes par la norme EN 16952 et les machines hautement automatisées décrites dans la norme EN ISO 18497.

Les délais de plus en plus courts rendent difficile l'organisation des consultations internes des entreprises et le raccourcissement du temps alloué pour les études préliminaires est largement critiqué. Certains sujets nécessitent des débats et des réunions à l'échelon national, des recherches de financement pour des essais, etc. Le besoin de disposer des évaluations formelles des Consultants, avant le vote final a été clairement exprimé par les délégués. Surtout si des solutions techniques doivent être mises en place pour y répondre.

Concernant les travaux futurs, l'association SPISE (Standardised Procedure for the Inspection of Sprayers in Europe) demande que de nouveaux travaux sur le contrôle de machines de pulvérisation neuves et en service, à l'image de ce qui a été effectué notamment sur les pulvérisateurs à rampe, soient lancés et attribués au groupe de travail 3, animé par la France.

Les membres du comité technique ont également été informés que l'ETSI (organisme européen de normalisation chargé des télécommunications, de la radiodiffusion et d'autres réseaux et services de communications électroniques) a lancé un appel à experts dans le domaine agricole. Ce sujet, à l'heure où nombre de comités lancent de nouvelles structures pour traiter des échanges de données, semble intéresser les parties prenantes et plusieurs associations de constructeurs sont déjà impliquées dans cet organisme.

 

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