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Chariots industriels

17/12/2018

Le comité européen s'investit dans la mise en place des nouveaux formats d'annexes des normes harmonisées qui contiennent les spécifications correspondant aux exigences de la directive européenne Machine.

L'élaboration des annexes européennes (Annexes ZA) des normes de sécurité développées en filière parallèle (EN et ISO) revient au comité technique européen correspondant. Pour les chariots industriels, c'est donc au CEN/TC 150 de fournir ces annexes qui doivent apparaître aux différentes étapes de vote sous un nouveau format très détaillé. Ce même comité, réuni à Bruxelles le 20 novembre 2018, a fait de ces annexes le point central des discussions. Leur contenu vient d'être modifié à la demande de la Commission européenne afin de le rendre plus lisible. Elles détaillent par paragraphe de la norme concernée les exigences de la Directive Machine couvertes. Cette nouvelle rédaction a des conséquences immédiates sur le travail de tous : experts investis en normalisation et permanents des bureaux de normalisation. De plus, pour les normes dont les chefs de projets ne sont pas des ressortissants européens : peut-on attendre d'eux une même implication à propos d'une exigence purement européenne ?

En parallèle, plusieurs réunions se sont déroulées au plan international. D'abord à Brême, le 21 septembre 2018 où 26 délégués ont participé aux réunions du comité international ISO/TC 110 (chariots de manutention) et de ses sous-comités SC1 (terminologie) et SC 2 (chariots automoteurs). Les délégations chinoise et américaine représentaient à elles deux la moitié des participants.
Au cours de cette réunion, l'Allemagne a cédé à la Chine la présidence du sous-comité SC 5 en charge des questions de développement durable. Ce changement était attendu puisque le fruit d'un jumelage initial entre les deux pays.
La délégation française a alerté les délégués à propos d'une proposition espagnole relative aux chariots portuaires potentiellement couverts par l'EN ISO 3691-4 laquelle traite des chariots sans conducteur et leurs systèmes. Les éventuels recouvrements ne pourront être détectés qu'après une étude attentive de la proposition par le comité et une demande de clarification auprès du demandeur.

Puis, le sous-comité SC 4 (chariots tout-terrain) s'est réuni à Sydney le 1er novembre 2018. Le point a été fait sur le travail comparatif entre les normes ISO, australienne, américaine et européenne traitant des exigences de sécurité et vérification pour les chariots à portée variable. Ce travail, débuté il y a plus d'un an maintenant, vise à harmoniser le contenu et les prescriptions de façon à n'obtenir qu'un seul document pertinent mondialement. Des divergences subsistent mais le sous-comité technique est optimiste sur un futur consensus puisqu'il décide de soumettre sans attendre le projet à une première enquête. Autre point important des discussions : les signaux manuels. Le projet de norme ISO 23676 a pour objet de définir la signification des signaux faits par des tiers à l'usage de l'opérateur du chariot tout-terrain : l'exercice n'est pas trivial puisque certains signaux peuvent être perçus de manière contradictoire selon les pays ou bien selon les engins, par exemple les grues. Le sous-comité a décidé de maintenir le projet, convaincu de son intérêt, tout en demandant aux pays participants d'investiguer plus au niveau national afin de dégager de l'ensemble de ces signaux manuels ceux étant identifiés comme communs à tous.

 

Crédit photo : FENWICK-LINDE