Comité ISO/TC 261 au Cetim à Senlis du 16 au 20 septembre 2019
Depuis 2011, l’ISO et l’ASTM [1] ont décidé d’élaborer et publier conjointement des normes internationales sur le sujet de la fabrication additive. Une décision stratégique de la part des signataires qui, relayée au plan européen, permet aux industriels de pénétrer le plus grand nombre de pays. Cette collaboration explique un programme de travail riche : pièces types normalisées, contrôles non destructifs, prise en compte de l’environnement, de la sécurité et de la santé pour l’utilisation de matériaux métalliques, spécifications pour la conception du procédé de fusion sur lit de poudre, numérisation, post-procédés… Les thématiques traitées sont larges puisqu’elles traitent des matériaux, procédés, performances et bientôt de la qualification des personnels (concepteurs et coordinateurs pour la production des pièces métalliques).
A la fin de cette semaine intense de réunions de groupe de travail impliquant environ 170 experts des deux organisation ISO et ASTM, le comité international ISO/TC 261 s'est réuni le 20 septembre 2019. Les 80 délégués assis autour de la table ont porté les positions des pays les ayant mandatés : Allemagne, Brésil, Chine, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis, France, Irlande, Israël, Italie, Japon, Portugal, Royaume-Uni et Singapour.
Les travaux futurs, plus spécialement la rédaction de normes de sécurité pour les machines de fabrication additive, ont fait l’objet d’un point particulier. En effet, plusieurs organismes, dont la Commission européenne, s'inquiètent du manque de normes de ce type alors que la fabrication additive est déjà entrée dans sa phase industrielle. Celles-ci sont indispensables pour donner présomption de conformité à la directive Machines sous réserve que leur référence soit citée au Journal officiel de l’Union européenne. Sur la base d'une présentation détaillée des avantages et contraintes de tels documents pour l'industrie et surtout pour les fabricants de machines, l'ASTM a confirmé son intention de participer aux travaux, ce qui constitue un vrai challenge dans la mesure où cet exercice n'a jamais été entrepris avec une organisation tierce.
Cette réunion, pour la première fois organisée en France et soutenue par des acteurs majeurs de la fabrication additive (Add'Up, Alstom, ArianeGroup, Auber&Duval, Safran, Volum-e, EPMA, DOC3Dprinting, LNE et le Cetim), a été l'occasion de montrer le savoir-faire de l'industrie française dans le domaine sur des secteurs divers (machines, utilisateurs, fournisseurs de matières premières ou de pièces, donneur d'ordre,…). Une visite du site d'ArianeGroup aux Mureaux illustrant les applications de la fabrication additive dans un secteur de pointe comme l'aérospatial a été particulièrement appréciée. Un dîner croisière sur la Seine, offert par les sociétés françaises soutenant l’événement, a contribué à donner une touche conviviale et française à ces réunions.
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