Nouvelle statégie française de normalisation
Le Comité de coordination et de pilotage de la normalisation au sein de l’Afnor a établi les axes principaux de la stratégie française de normalisation.
Trois défis à relever (lutte contre le dérèglement climatique, numérisation maitrisée, société plus inclusive), 7 grandes thématiques transverses et sectorielles, 5 thématiques spécifiques mais également un plan de progrès pour le système français de normalisation : ce sont les axes principaux de la stratégie française de normalisation, éditée en 2019, émise par l’organisme référent au sein de l’Afnor, le Comité de coordination et de pilotage de la normalisation (CCPN). Dans la continuité de la stratégie 2016-2018, visant à promouvoir les intérêts nationaux, en France et à l’international, cette stratégie se veut fédératrice. Elle propose ainsi aux acteurs français une grille de lecture autour de trois niveaux d'implication :
MENER : il s’agit d’un enjeu majeur pour la France ; les acteurs français s’impliquent activement et prennent des responsabilités (secrétariats et présidences de comités techniques et sous-comités, animation de groupes de travail…).
INFLUENCER : il s’agit d’un enjeu important ; les acteurs français contribuent (en portant des nouveaux sujets, en commentant les projets de normes pour les faire évoluer) et cherchent des alliances pour faire entendre leur voix.
VEILLER : la thématique présente un intérêt ; les acteurs français effectuent un suivi des travaux et relaient au niveau national les documents normatifs internationaux et européens pertinents.
Le CCPN a ainsi conduit une réflexion sur les trois défis que sont la lutte contre le dérèglement climatique, la numérisation maîtrisée et une société plus inclusive.
Ces trois "items" imprègnent sept grandes thématiques transverses et sectorielles :
- les villes et territoires durables et intelligents,
- la confiance et l'excellence pour les services,
- la transition écologique,
- bien manger, bien vivre et bien vieillir,
- les technologies numériques,
- l'industrie du futur,
- la mobilité et la logistique autonomes et pilotées.
Les commissions de normalisation de l’UNM sont concernées par la plupart des thématiques et plus particulièrement par la transition écologique, l'industrie du futur et la logistique autonome et pilotée.
Transition écologique
Elle pénètre tous les niveaux de la société et couvre un large champ. Pour l'UNM, l’intégration du cycle de vie dans la normalisation des produits et procédés se renforce et l’économie circulaire fait l’objet de nombreuses initiatives notamment au plan européen. Enjeu pour les industriels : garder la maitrise de leurs produits sur le marché. L’objectif de l’économie circulaire est de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage notamment des matières premières. "Remanufacturing", revalorisation, réutilisabilité,… tous ces nouveaux concepts nécessitent d’être explicités et développés par types de produits. Les actions de normalisation de la transition énergétique se traduisent déjà depuis plusieurs années par des normes sur la consommation énergétique d’équipements notamment sur la performance énergétique des bâtiments, les équipements de restauration professionnelle, les machines-outils ou les pompes.
Industrie du futur
Avec pour objectif un outil industriel centré sur l’humain, plus moderne, plus agile et un modèle économique repensé grâce aux technologies innovantes, l’industrie du futur s’appuie sur la normalisation. Les commissions UNM relèvent d’ores et déjà le défi sur de très nombreux sujets : objets connectés et internet industriel, technologies de production avancée, nouvelle approche de l’homme au travail, usines et lignes connectées, pilotées et optimisées, relations clients/fournisseurs intégrées, nouveaux modèles économiques et sociétaux. Citons quelques exemples : les engins de travaux publics doivent pouvoir tenir compte de leur environnement (données télématiques, données topographiques sur le chantier,…) ; toute la chaîne de production de pièces en fabrication additive doit être maitrisée ; la sécurité des applications robotisées collaboratives doit être assurée pour faire travailler l’homme et le robot à des tâches complémentaires dans un espace de travail partagé ; les données informatisées sur les produits mécaniques doivent pouvoir être échangées.
Logistique autonome et pilotée
Mettre au point des équipements performants et sûrs pour assurer la logistique de demain sont au cœur des préoccupations des commissions de normalisation sur les convoyeurs, les trans-stockeurs, les chariots de manutention autonomes. Ces derniers doivent pouvoir évoluer en harmonie avec les opérateurs tout en assurant leur fonction.
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Crédit photo : AFNOR