COURROIES TRANSPORTEUSES

Une réunion tous les deux ans pour le comité européen CEN/TC 188. En 2020, elle se sera tenue le 24 septembre sous forme virtuelle. Une fréquence justifiée par le fait que les travaux dans le domaine des courroies transporteuses sont principalement menés au niveau international par le sous-comité ISO/TC 41/SC 3.

Six délégations ont pris part à la réunion plénière du comité technique CEN/TC 188 qui s'est tenue sous forme virtuelle en raison de l'actualité (Covid-19).

Du fait de leur technicité, la normalisation des méthodes de fonctionnement des courroies est un challenge pour les membres de ce comité technique. Cependant, la faisabilité d'une norme pour les bandes transporteuses légères avec épissures permanentes a été confirmée confirmée et le sujet inscrit au programme. Le CEN/TC 188 a décidé de réactiver le groupe de travail WG 5 qui traite des bandes transporteuses légères afin de lui en confier le développement. Avant cela, il a bien été vérifié que ce nouveau projet européen n’empiéterait pas sur le domaine de la norme ISO 1120, publiée en 2012. En effet, cette dernière traite de la détermination de la résistance des assemblages agrafés et ne concerne pas les joints permanents.

Il en est autrement au niveau international. Le recouvrement de certains travaux entre le sous-comité ISO/TC 41/SC 3, dont certaines normes sont reprises par son pendant européen CEN/TC 188, et le comité ISO/TC 105 qui traite des câbles en acier a été discuté en séance. En septembre 2019, le CEN/TC 188 a constaté qu’un groupe de travail de l’ISO/TC 105 développait une norme dénommée "Câbles en acier pour courroies transporteuses" en potentielle concurrence avec la norme EN ISO 15236-1 qui traite des exigences relatives aux courroies transporteuses à câbles d'acier. Après une première tentative de contact restée sans réponse et afin d’éviter d’éventuels conflits sur le marché européen si le développement côté acier de la norme ISO se poursuivait en l'état, le CEN/TC 188 a adressé un courrier à l’ISO/TC 105 qui a accueilli favorablement la proposition, à l’initiative du comité membre français, de créer un groupe joint entre les deux instances et de réviser dans la foulée l'EN ISO 15236-1 afin de supprimer tout recouvrement entre les deux documents. Grâce à une veille normative active, le comité européen a pu déjouer deux normes internationales potentiellement divergentes à l’ISO et influencer positivement les instances concernées.