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Construire une stratégie d’influence : l’UNM s’engage

Construire une stratégie d’influence : l’UNM s’engage

Normalisation05/07/2022

« Construire les normes aujourd’hui, façonner les marchés de demain ». La devise adoptée par l’UNM en 2021 n’est pas qu’une incantation performative, un appel à la mobilisation. C’est une stratégie assumée, qui se décline par un plan d’actions que Frédéric DUCLOYER, directeur général de l’UNM, a présenté aux présidents de commissions de normalisation et animateurs de groupes de travail CEN et ISO, réunis le 21 juin à la Maison de la Mécanique.

Dans les instances de normalisation, tout le monde « pense » influence, mais la notion reste largement taboue d’un point de vue institutionnel. La normalisation s’appuie sur le principe de consensus, lequel s’élabore dans des organisations internationales multilatérales (ISO/IEC au niveau international, CEN-CENELEC au niveau européen). Fidèles à ce principe, ces organisations ne fournissent pas elles-mêmes d’analyse des rapports de force entre pays, ou d’indicateurs permettant de mesurer leur influence respective.

Or la normalisation est bien un élément de la « guerre économique » que se livrent les économies au niveau international. Partager la culture de l’influence, dans un contexte de durcissement des relations internationales, de fragilisation du multilatéralisme, de révolution digitale et transformation environnementale, est un enjeu majeur pour les acteurs économiques français.

De ce point de vue, l’UNM contribue à la stratégie d’influence de ses parties prenantes. En participant aux travaux de normalisation, celles-ci se donnent la possibilité d’influencer l’évolution de leurs marchés.

Dès lors, en tant qu’organisme de normalisation, l’UNM doit répondre aux questions suivantes :

Cinq leviers d’une stratégie d’influence ont été identifiés, autour desquels s’articule un plan d’actions : promouvoir la participation des experts ; renforcer l’action des Chefs de Projet en Normalisation (CPN) de l’UNM ; former les experts/animateurs aux enjeux et techniques d’influence ; développer la prise d’animations et de secrétariats d’instances européennes et internationales ; développer une stratégie de prénormalisation.

Pour Frédéric DUCLOYER, l’UNM et le système de normalisation français devraient, les premiers, faire leur « révolution culturelle », à commencer par leur propre champ lexical, qui impacte fortement les représentations : les termes de « bureau » de normalisation, d’ « opérateur » de normalisation, de « secrétaire » de CN (etc…) renvoient à une fonction technico-administrative et nient leur principale valeur ajoutée auprès des acteurs économiques français : leur capacité à soutenir l’influence internationale de leurs parties prenantes sur leurs marchés.

 

Crédit photo : SHUTTERSTOCK.