3 questions à… Jean Bouyer, Institut P’
L’UNM donne la parole à un expert de commission de normalisation : les raisons qui l'ont poussé à s'engager en normalisation, l'importance des normes pour son métier, ses succès… découvrez la normalisation par ceux qui la font !
Légende photo : Cette photo a été prise lors de la réunion de l'ISO/TC 123 "Paliers lisses" à Chasseneuil du Poitou en novembre 2022, à l’Institut Pprime établi sur le campus Nord de l’Université de Poitiers. Jean Bouyer se trouve au centre de l'image.
Pouvez-vous vous présenter et expliquer la place que tiennent les normes et la normalisation dans votre métier ?
Je suis enseignant-chercheur à l'institut Pprime, laboratoire du CNRS rattaché à l'Université de Poitiers. Dans le cadre de mon travail, je ne suis pas utilisateur de normes mais je connais bien les composants et j'ai beaucoup de relations avec des industriels utilisateurs de paliers hydrodynamiques, ce qui me confère une certaine expertise dans ce domaine. Je suis membre de plusieurs sociétés savantes comme l'association française de mécanique, et à l'étranger de la STLE (Society of Tribologists and Lubrication Engineers) et de l'ASME (American cociety of Mechanical Engineering). Je suis également trésorier de la section française de l'ASME.
Qu’est-ce que votre participation à ce(s) groupe(s) a apporté à l’entreprise ?
Ma participation à ces groupes me permet d'entretenir des relations avec les différents acteurs de la recherche aussi bien académiques qu'industriels. Elle me permet également de nouer de nouveaux contacts. Cela me permet principalement de faire de la veille technologique et d'être partie prenante dans l'établissement de nouvelles normes sur des composants que je connais très bien.
Quel a été votre plus grand accomplissement grâce à la normalisation ?
J'ai été fier de participer à l'établissement des normes sur les calculs de paliers et butées hydrodynamiques. Cette norme va permettre à un grand nombre d'industriels de réaliser des calculs préliminaires durant la conception de nouveaux systèmes ou lors de maintenances pour comprendre les causes d'éventuelles avaries.
Que diriez-vous aux enseignant-chercheurs et universitaires qui hésitent à participer à des travaux de normalisation ?
Qu’il ne faut pas hésiter car c'est une expertise qui n'est pas très chronophage : il n'y a qu'une ou deux réunions plénières dans l'année. De plus, cela permet de consolider ou développer son réseau de connaissances et de participer pour la communauté.
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